mercredi 10 février 2010

Homophones grammaticaux et lexicaux

a, à

Ne pas confondre la forme a du verbe avoir (ou de l' auxiliaire) et la préposition à.

La forme verbale a

A s’écrit sans accent quand il s’agit de la troisième personne du singulier du verbe avoir au présent de l’indicatif.

Il a de beaux cahiers.

On utilise a notamment pour former le passé composé. Il s' agit là de l' auxiliaire avoir.

Il a acheté de nouvelles chaussures.


Observation :

Pour être certain qu' il s' agit bien du verbe ou de l' auxiliaire, pensez à changer de sujet ou de temps :


Elle a cours à la MFR cette semaine
Ils ont cours ....

La préposition à

À s’écrit avec un accent grave quand il s’agit de la préposition. Elle introduit le plus souvent un nom, un pronom ou un infinitif.

Une voiture à pédales.
Il faut penser à compléter votre rapport de stage.


Observation :


À ne peut pas être remplacé par une forme verbale de type ont, avait…

affaire, à faire

Le nom féminin affaire

Avoir affaire à quelqu’un, à quelque chose signifie « être en rapport avec, être confronté à ».

Les BEPA n' ont pas encore eu affaire au directeur.
Vous aurez affaire à mon père.

L’expression à faire

À faire écrit en deux mots signifie « qui doit être fait ».

C’est un exercice que les 4ème auront à faire pour demain.


Note :
On écrit donc selon le sens avoir affaire à quelque chose ou avoir à faire quelque chose. Mais on ne peut jamais avoir deux fois la préposition : avoir à faire à quelque chose.

aie, aies, ait, est, et

Les formes verbales de avoir : aie, aies, ait, aient

Il s’agit du verbe avoir au présent du subjonctif.

Il faut que j’aie tous mes cours avant lundi.
Il faudrait que tu n’aies que des bonnes notes.
J' aimerais qu'il ait toutes ses affaires
Le formateur souhaite qu'ils aient terminé le test avant 15 heures.


La forme verbale de être : est

On écrit est quand il s’agit de la 3e personne du singulier du verbe être au présent de l’indicatif.

Je crois qu'il est déjà là.

On utilise est pour former le passé composé et le passif.

Elle est partie ce matin.
Est-il averti de notre rencontre ?

La conjonction et

On écrit et quand il s’agit de la conjonction servant à coordonner deux mots ou deux groupes de mots
Sophie et Sylvie sont rentrées au réfectoire.

air, aire, ère

Un air

Air a plusieurs sens : « atmosphère », « mine, allure » et « mélodie ». Il est masculin et s’écrit sans e final.
L’air pur de la montagne. (sens : atmosphère)
Un air réjoui. (sens : allure, mine)
Un air que tu siffles (sens : mélodie)

Une aire

Désigne en général une surface plane.

Une aire de repos, une aire de jeux.
L’aire d’un rapace (= son nid).

Une ère

Ère s’emploie dans le sens de « époque ». C’est un terme surtout utilisé dans le vocabulaire de la géologie pour désigner les différentes époques de formation de la Terre.

L’ère industrielle.
L’ère quaternaire.



amande, amende

Une amande : un fruit de l' amandier ; expression "en amande"

J' aime la pâte d’amande.
Elle a de beaux yeux en amande.

Une amende : une contravention

J' ai payé une amende de 25 euros.

ancre, encre

Une ancre : terme de marine ; désigne l’appareil servant à fixer, immobiliser un bateau.

Expressions : Jeter, mouiller, lever l’ancre
.
Dérivés :
ancrer, ancrage, de la même famille que ancre ;

L’ancrage d’un bateau et l’encrage d’une feuille.
Un souvenir ancré dans la mémoire.

De lencre : un liquide servant à écrire

Encre bleue, rouge, indélébile.
Tache d’encre.
Voir les locutions : une nuit d’encre ; se faire un sang d’encre ; une aventure qui a fait couler beaucoup d’encre.

Dérivés :
– encrer, encrage, encreur, de la même famille que encre / un tampon encreur.


Ne pas confondre : l’ancrage d’un bateau et l’encrage d’une feuille

auspices, hospice

Les auspices : présage, influence

Le nom masculin auspices ne s’emploie qu’au pluriel et le plus souvent dans les locutions sous d’heureux auspices, sous de fâcheux auspices qui signifient « dans de bonnes conditions », « dans de mauvaises conditions » ou sous les auspices de quelqu’un, « sous l’influence de quelqu’un ». Ces locutions appartiennent au registre littéraire.

Leur entreprise avait vu le jour sous les meilleurs auspices. = dans les meilleures conditions

Un hospice est un établissement où sont accueillies les personnes âgées. On employait autrefois hospice également à propos des orphelinats.

Elle allait à l’hospice rendre visite à sa grand-mère.

Hospice est de la même famille que hospitalier, hôpital.

bai, baie

Bai est un adjectif de couleur employé à propos d’un cheval de robe rouge brun. Il prend un e au féminin : baie.

Un cheval bai, une jument baie.

Le nom féminin baie
Il existe trois noms féminins baie de sens différent : la baie, « le golfe, la crique »; la baie, « la porte, la fenêtre » et la baie, « le fruit ».

La baie de Douarnenez.
Une baie vitrée.
Un églantier couverts de baies.


balade, ballade

Une balade : une promenade
C’est un dérivé du verbe se balader qui lui aussi s’écrit avec un seul l.

Les 4ème partent en balade.

Balade et se balader sont des termes familiers qu’il vaut mieux remplacer dans un texte soigné par un équivalent tel que promenade, sortie, randonnée… ou se promener, flâner…
Baladeur s’écrit également avec un seul l : c’est l’appareil qui permet d’écouter de la musique tout en marchant, tout en se « baladant ».

Une ballade : une poésie

Désigne un poème ou un morceau de musique.

ban, banc

Le ban :
Ban est un terme peu employé sauf dans quelques locutions :
– publier les bans: « faire l’annonce publique de son mariage ».
– mettre quelqu’un au ban de la société : « le tenir à l’écart par le mépris ».

Un banc : un siège, un amas
Banc, écrit avec un c, désigne un siège, un appareil de mesure ou encore un amas :

Les bancs de l’école, d’un tribunal.
Le banc d’essai pour tester les moteurs.
Un banc de poissons, un banc de sable.

Sa, ça

Le pronom ça

On écrit ça le pronom que l’on peut remplacer par cela dont il est la contraction.
Tout ça lui appartient.
3OOO euros ! Rien que ça !

Ça est très fréquent à l’oral. Cependant, dans la langue écrite soignée, on lui préférera cela.
Tout cela lui appartient.
Ça comme cela ne prend pas d’accent sur le a.
L’adverbe çà
En dehors de l’expression çà et là qui signifie « par-ci, par-là », cet adverbe ne se rencontre guère.
Ils pouvaient obtenir çà et là quelques subventions.

Le possessif sa
Sa, écrit avec un s, est un déterminant : il se place devant un nom.
Nous avons enregistré sa version des faits.
Il avait écrit cette lettre de sa plus belle plume.

On peut s’assurer que l’on a affaire au possessif sa s’il est possible de le remplacer par un autre déterminant (la, ma, ses…).
Nous avons enregistré ma version des faits.

cahot, chaos

Un cahot : une secousse
On écrit cahot quand on a affaire au nom qui désigne la secousse, le saut dû aux inégalités de la chaussée.
Les cahots de la route l’empêchaient de s’endormir.

Cahot s’écrit avec un t final : il est dérivé du verbe cahoter.
Les dérivés de cahot sont : cahotement, cahoteux et cahotant, mais l’adjectif cahotique n’existe pas (voir chaotique ci-dessous).

Un chaos : un désordre

On écrit chaos quand on a affaire au nom qui désigne le désordre, la confusion, un grand bouleversement.
Dans sa chambre régnait le plus grand chaos.
Il devait mettre un peu d’ordre dans le chaos de ses idées.


Le seul dérivé de chaos est chaotique.
Chaos est un terme qui vient de la mythologie grecque : il désigne la confusion qui régnait avant l’organisation des éléments pour former le monde.

Cane, canne

Une cane : la femelle du canard
Cane ne prend qu’un seul n quand il désigne l’oiseau.
Manger des œufs de cane.

Penser à canard qui lui aussi s’écrit avec un seul n.

Une canne : une tige, un bâton
Des cannes de bambou.
Canne à sucre ; sucre de canne.
Une canne à pêche.
Après son opération, il a dû marcher avec une canne.

Ce, se

Le démonstratif ce

Ce est soit un pronom démonstratif qui s’emploie avec être (ce sont, ce sera…) ou avec un pronom relatif (ce que, ce dont…), soit un déterminant démonstratif qui se place avant un nom.

Ce sont des questions qu’il faudra résoudre avant ce soir.
Est-ce possible ? Dites-nous ce que vous en pensez.

Le pronom personnel se

Se est le pronom personnel de la 3e personne que l’on utilise quand il représente le même être ou la même chose que le sujet du verbe. C’est pourquoi on l’appelle pronom réfléchi. Il précède toujours le verbe auquel
il se rapporte.

Il se lave (il lave lui-même).
S’ils ne peuvent se voir, ils se téléphoneront.

Pour s’assurer que l’on doit écrire se, on peut changer de personne. Se est alors remplacé par me, te, nous ou vous.

Si nous ne pouvons nous voir, nous nous téléphonerons.

Il faut faire la même distinction entre c’ (pronom démonstratif élidé devant les formes de être qui commencent par e) et s’ (pronom réfléchi élidé devant un verbe qui commence par une voyelle ou un h muet).
Prenez cette direction, c’est la plus courte.
Il voulait prendre cette direction, mais il s’est trompé.


Censé, sensé

Censé : supposé

Signifie « être supposé le faire ». Censé est toujours suivi d’un infinitif.

Nul n’est censé ignorer la loi.
Ils étaient censés m’envoyer leur devis aujourd’hui.
Leur devis était censé arriver aujourd’hui.

On peut s’assurer que l’on doit écrire censé si on peut le remplacer par supposé.

Sensé : réfléchi

On écrit sensé avec un s quand il s’agit de l’adjectif qui signifie « qui a du bon sens, qui est réfléchi ».
Un homme sensé n’aurait pas agi ainsi.
Ces paroles sensées me rassurent.

Cep, cèpe

Un cep : un pied de vigne

Après les vendanges, on procède à la taille des ceps.

Un cèpe : un champignon
On écrit cèpe avec un accent grave et un e final quand il s’agit du champignon.
Cet automne nous aurns de nombreux cèpes

Ces, ses

Le démonstratif ces

Ces est le déterminant démonstratif ce, cette au pluriel.

Ces services ne sont plus proposés par la société.

Le possessif ses

Ses est le déterminant possessif son, sa au pluriel.

Il est venu avec ses enfants.

Cession, session

Une cession : un don

On écrit cession avec un c initial quand il s’agit du terme juridique signifiant « action de céder un bien ».
La cession de l’immeuble fera l’objet d’un acte notarié.

Le c est celui de céder, verbe de la même famille que cession.

Une session : une séance

On écrit session avec un s initial quand il signifie « période au cours de laquelle une assemblée, un jury siège ».
Les sessions d’un tribunal, du Parlement.
Les étudiants ayant échoué à la session de juin seront convoqués à celle de septembre.

cet, cette

Le masculin cet
Cet est la forme masculine de ce, que l’on emploie lorsqu’il est placé devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet.

Il a commis involontairement cet acte.

J’ai déjà rencontré cet homme quelque part.

Le féminin cette

Cette est la forme féminine de ce, que l’on emploie avec tous les noms féminins.
Cette action est menée dans le cadre d’une restructuration.

Certains noms de personnes sont féminins ou masculins selon le sexe de la personne qu’ils désignent : on écrira donc cet ou cette selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme.
Cet élève sera récompensé. (l’élève est un garçon).
Cette élève sera récompensée. (l’élève est un fille).

chaîne, chêne

Une chaîne : nom fémin

Le nom féminin s’écrit avec aî et désigne au sens large un ensemble de maillons reliés entre eux. Chaîne s’emploie au sens propre et au sens figuré.

Une chaîne en or ; la chaîne du puits; la chaîne d’une bicyclette.
Une chaîne de montagnes ; les chaînes de télévision ; une chaîne d’hôtels.
Une chaîne de solidarité ; une chaîne alimentaire.
Une réaction en chaîne.

Les Rectifications de l’orthographe de 1990 admettent la suppression de l’accent circonflexe quand il porte sur un i ; on acceptera donc la graphie : chaine.

Un chêne : nom masculin

Le nom masculin s’écrit avec ê et désigne l’arbre qui pousse dans l’hémisphère Nord et le bois qu’on en tire.
Une grande forêt de chênes.

Meuble en chêne massif.

chair, chaire, cher, chère

La chair de l’homme, la chair d’un fruit
Le nom féminin qui s’écrit avec ai et sans e final désigne une substance molle.

Des poires à la chair très juteuse.

Chair entre dans plusieurs expressions figées :
avoir la chair de poule
être bien en chair : « être rondelet »
chair à saucisse
les plaisirs de la chair
en chair et en os


La chaire d’une église, la chaire d’une université

Le nom féminin chaire, écrit avec ai et e final, a plusieurs sens : «siège, dignité ecclésiastique », «tribune réservée au prédicateur » ou « poste de l’université ».

L’église du village avec sa chaire en bois sculpté.
Ce grand professeur est titulaire de la chaire de droit.

L’adjectif cher

L’adjectif s’écrit avec un e. Au féminin, il prend un accent et un e final. Il signifie « qui est aimé » ou « qui est coûteux ».

C’est une amie très chère.
Ces investissements ne m’ont pas coûté très cher.

Attention : La chère : la nourriture

Le nom féminin écrit avec è ne se rencontre plus guère que dans l’expression littéraire faire bonne chère qui signifie « bien manger ».
Un très bon restaurant où vous ferez bonne chère.

champ, chant

Un champ : un domaine

On écrit champ quand on a affaire au nom qui désigne un domaine, qu’il soit concret ou abstrait.

Des champs de blé ; les fleurs des champs.
Les champs de bataille ; mourir au champ d’honneur.
Un champ de courses ; un champ de tir ; un champ de foire.



Champ ne prend jamais de s au singulier.

Un chant : une mélodie

On écrit chant avec nt quand on a affaire au morceau de musique.

Le chant des oiseaux.
Un registre de chants révolutionnaires.

Il existe un autre mot chant qui désigne la partie étroite d’un objet (d’un livre, d’une brique par exemple). Ce terme technique s’emploie surtout dans l’expression de chant.
Pour construire un mur, on pose les briques de chant.

chœur, cœur

Un chœur : un ensemble de chanteurs
On écrit chœur avec ch quand on a affaire à l’ensemble constitué par des choristes ou à la partie centrale de l’église.
Le chœur interprétera un cantique.
Un chef de chœur ; un enfant de chœur.

Le cœur : l’organe
On écrit cœur sans h quand il s’agit de l’organe de l’appareil circulatoire, du centre de quelque chose ou du siège des sentiments.
Il a le cœur fragile.
Là est le cœur du problème

clair, clerc

L’adjectif clair
L’adjectif s’écrit avec ai. On le trouve également employé comme nom masculin.
Ses explications étaient très claires.
Temps clair aujourd’hui sur toute la France.
Elle passe le plus clair de son temps à jouer du violon.

Le nom masculin clerc
Le clerc est un ecclésiastique ou un employé de notaire.
C’est le clerc qui a préparé le dossier de la vente.

compte, conte

Le compte : les chiffres

Les comptes de l’entreprise sont très bons.
Votre compte présente un découvert.
Compte entre dans de nombreuses expressions.
à bon compte
à ce compte-là
compte tenu de
demander, rendre des comptes
en fin de compte
en ligne de compte
être du loin du compte
la cour des comptes
laisser pour compte
se rendre de compte de
tenir compte de
tout compte fait
un compte à rebours
un compte courant
un compte joint
un compte rendu
un règlement de comptes


Le comte : le noble

Le comte de Monte-Cristo, roman d’Alexandre Dumas.

Le conte : le récit
 
Les contes et légendes des pays du monde.

Attention aux dérivés :
–        compter, « calculer » et conter, « raconter » ;
–        compteur, « appareil servant à compter » et conteur « personne qui écrit ou dit des contes ».

cour, cours, court

La cour : l’espace, l’assemblée

La cour de récréation ; une cour de ferme, de château.
Côté cour et côté jardin au théâtre.
La cour des comptes ; la cour d’assises

Le cours

notions d’écoulement, de course.

Un cours d’eau ; le cours du Soleil.
Le cours d’une monnaie ; cours légal ; ne plus avoir cours ; les cours de la Bourse ; les cours du change.
Un cours de français, de chant ; cours du soir ; chargé de cours ; le cours préparatoire, le cours moyen.
Donner libre cours à son imagination.
Une affaire qui suit son cours.
Au cours de ; en cours de.
Capitaine au long cours.

Le Court

Le court de tennis
Le court central de Roland-Garros.

On écrit également avec t l’adjectif court, courte, contraire de long.

cygne, signe

Le cygne : l’oiseau

Les cygnes sur l’étang du parc.
Le chant du cygne.

Le signe : la marque

Les signes de ponctuation.
Faites-nous signe à votre retour

danse, dense

Le nom danse

Elle est inscrite au conservatoire de danse.
Les danses espagnoles.

L’adjectif dense

L’adjectif, qui signifie « épais, compact, lourd » s’écrit avec un e.

La population en zone rurale est moins dense.

On retrouve le groupe en dans des mots de la même famille : condenser, condensation.

date, datte

La date : le jour

Ce logiciel prévoit l’insertion automatique de la date.

Les dérivés et composés s’écrivent eux aussi avec un seul t : dater, postdater, dateur, horodateur…

La datte : le fruit

On écrit avec -tt- le nom qui désigne le fruit.

Les enfants ont préparé des dattes fourrées pour Noël.


Davantage, d'avantage

L’adverbe davantage

On écrit en un seul mot l’adverbe davantage qui signifie « plus ».

Nous souhaitons fidéliser davantage notre clientèle.
Ils feront davantage de bénéfices s’ils réduisent leurs coûts de production.

Davantage est un adverbe : il est donc invariable et ne prend jamais de s.

d’avantage

D’avantage est constitué du nom avantage qui suit la préposition ou l’article de élidé.

L’obtention d’avantages en nature se fera sous certaines conditions.

On peut s’assurer que l’on a bien affaire à d’avantage en deux mots, si on peut le remplacer par de gain(s), de profit(s), d’intérêt(s) ou autres synonymes.

décrépi, décrépit

Un mur décrépi
Décrépi est l’adjectif formé sur le participe passé du verbe décrépir, « retirer le crépi de » : il s’écrit sans consonne finale.

Recrépir une façade décrépie.

Tous les verbes du 2e groupe, auquel appartient décrépir, ont un participe passé qui se termine par -i : fini, franchi…

Un vieillard décrépit
On écrit avec un t final l’adjectif décrépit qui signifie « vieux, usé, dégradé » en parlant d’un être vivant ou d’une construction. Le t se fait entendre au féminin.
« Un lion décrépit, goutteux, n’en pouvant plus » (Jean de La Fontaine).

On est décrépit quand on se trouve dans un état de décrépitude.
Un mur, une façade, une maison… peuvent être à la fois décrépis (sans crépi) et décrépits (dégradés).

différend, différent

Le nom différend

On écrit le nom un différend avec un d. Il signifie « conflit, désaccord… »

Un malentendu est à l’origine du différend qui les oppose.

L’adjectif différent
contraire de semblable.

Nous étudierons les différents aspects de la question.

Attention : différant, participe présent du verbe différer, et qui est invariable.
Les cas différant selon les personnes, nous envisagerons plusieurs possibilités.

du, dû

Du : de + le
Du sans accent est la forme contractée de de + le.

Pour la plupart des gâteaux, il faut du sucre et de la farine.
La secrétaire du directeur s’est absentée.

Le participe passé

On écrit dû, participe passé masculin singulier de devoir, avec un accent circonflexe pour le distinguer de la forme contractée du.
La société a recruter un nouvel ingénieur.

Au féminin et au pluriel, la confusion possible disparaît. On écrit alors sans accent les formes due, dus et dues.
Somme due : 3 000 euros
On écrit également avec un circonflexe le nom masculin un dû.

empreint, emprunt

L’adjectif empreint
On écrit l’adjectif avec -eint, tout comme le verbe empreindre, dont il est le participe passé. Empreint se construit toujours avec un complément introduit par de et signifie « marqué de ».

Un texte empreint d’humour.

On retrouve également ei dans le nom empreinte, plus courant que le verbe.

Le nom emprunt
Le nom emprunt s’écrit avec -unt. Il n’a pas de rapport avec l’adjectif ci-dessus.

Vous pouvez rembourser votre emprunt par anticipation.

L’adjectif dérivé de emprunt est emprunté.

entrain, en train

Le nom entrain

On écrit en un seul mot le nom masculin entrain qui signifie « bonne humeur, vivacité ».

Je l’ai toujours vu travailler avec entrain.
Une soirée pleine d’entrain.
Ne pas manquer d’entrain.

La locution en train

On écrit en deux mots la locution en train que l’on rencontre notamment dans les expressions être en train de, mettre en train.

Ne le dérangez pas, il est en train de téléphoner.
Nous mettons le projet en train, mais nous vous laissons le soin de le poursuivre.

On rencontre aussi l’expression littéraire être en train qui signifie « être en bonne santé physique et/ou morale ».
                        Il n’est pas très en train en ce moment : il doit avoir des soucis.
 
exaucer, exhausser

Exaucer : accomplir

C’est un verbe du registre soutenu ou du vocabulaire religieux.

Enfin son père avait exaucé sa prière.
Seigneur, exauce-nous.

Exhausser : élever

On écrit le verbe avec un h et ss quand il signifie « élever », aussi bien au sens concret qu’au sens abstrait. C’est un verbe assez rare.

La lecture et la réflexion exhaussent les esprits.

faim, fin

La faim : besoin de se nourrir

La faim l’empêchait de se concentrer sur son travail.

Faim entre dans plusieurs expressions :
 
La fin : le terme

On écrit le nom féminin avec -in quand il signifie « terme, bout, limite » ou « objectif, but ».

Les critiques n’ont pas apprécié la fin du film.

flan, flanc

Le flan : la crème

Je prendrai un flan aux pruneaux pour le dessert.

Le flanc : le côté
 Le cheval s’est couché sur le flanc.

Nous apercevions le village sur le flanc de la colline.

Flanc entre dans plusieurs expressions :

à flanc de
être, mettre sur le flanc
prêter le flanc à
tirer au flanc (familier).


foi, foie, fois

La foi : la croyance
La foi, sans s ni e, c’est le fait de croire, d’avoir confiance.
Les chrétiens expriment leur foi en Dieu.

Foi entre dans plusieurs expressions, qui souvent sont construites sans article, ce qui rend le nom féminin plus difficilement reconnaissable.

avoir foi en
avoir la foi
faire acte de bonne foi, de mauvaise foi
n’avoir ni foi ni loi
profession de foi
Postez votre réponse avant le 31 mai, le cachet de la poste faisant foi.

Le foie : l’organe

Il a trop mangé et maintenant, il a mal au foie.
Une terrine de foies de volaille au porto.

Foie est un nom masculin. Pourtant on l’écrit avec un e final, marque du féminin.
Une fois : une occasion
Fois, avec un s final, signifie selon les contextes « occasion, cas, coup, reprise… ».
La prochaine fois, pensez à le prévenir.
Trois fois quatre égalent douze.

Fois s’écrit toujours avec un s, même au singulier

Des fois est fréquent dans l’usage courant. Mais la langue écrite soignée ne l’a pas encore accepté et lui préfère des équivalents tels que parfois, quelquefois.

fond, fonds, fonts, font

Le fond : l’arrière

On écrit fond sans s quand il s’agit du synonyme de profondeur, arrière, bas, arrière-plan ou de base, contenu, matière…

Il s’était calé au fond du fauteuil.
Le fond et la forme d’un rapport.

Le fonds : le bien

On met un s à fonds quand il s’agit du nom synonyme de bien, propriété, stock, liquidité…
Il possède un important fonds de livres anciens.

Fonds s’emploie au figuré pour parler des ressources d’une personne.
Il est bourru en apparence, mais il a un très bon fonds.

Fonds, employé seul, est moins courant que fond, mais il entre dans des expressions qui, elles, sont courantes.

à fonds perdu
le fonds commun de placement
le fonds monétaire international (FMI)
un appel de fonds
un bailleur de fonds
un fonds de commerce
un fonds de garantie

Il existe un troisième homophone fonts très rare qui ne s’emploie que dans l’expression les fonts baptismaux qui désigne le bassin du baptême. On retrouve le t dans fontaine qui est de la même famille.

Font : troisième personne du pluriel du verbe faire. Pas de confusion possible.
Les élèves font leur plan d' étude. 

Fort, for
 
Le for intérieur

For sans aucune consonne finale muette ne s’emploie que dans l’expression : en (ou dans) mon (ton, etc.) for intérieur qui signifie « au fond de moi-même ».

Il savait dans son for intérieur qu’il fallait renoncer.

Un fort : un château, une personne forte
Dans les autres cas, le nom fort s’écrit avec un t final (qui se fait entendre dans le nom féminin forteresse et dans le féminin de l’adjectif : forte).
Le fort domine la plaine.
Les forts en mathématiques travailleront en petits groupes.

fût-ce, fusse, fussent

Ne pas confondre ces trois formes du verbe être qui sont toutes du subjonctif imparfait, mais à des personnes différentes.

Fût-ce
Fût est la 3e personne du singulier. Il s’emploie avec le pronom sujet ce, essentiellement dans l’expression ne fût-ce… équivalente de ne serait-ce.

J’aurais aimé qu’il passe nous voir, ne fût-ce qu’un court instant. (et non ne fusse qu’un instant).

On se souviendra que les formes de l’imparfait du subjonctif sont toutes avec -ss- (que j’aimasse, que nous aimassions, qu’ils aimassent), sauf la 3e personne du singulier (qu’il aimât).

Fusse et fussent

Fusse et fussent sont respectivement les formes de la 1re personne du singulier et de la 3e personne du pluriel. Ces formes s’emploient donc seulement s’il y a le pronom sujet je ou un nom ou pronom au pluriel. Elles appartiennent au registre soutenu, l’imparfait subjonctif n’étant plus fréquemment employé.

Il aurait fallu me prévenir pour que je fusse au courant.
Nous ne savions que faire pour qu’ils fussent satisfaits de leur sort.

gène, gêne

Le gène : nom masculin
On écrit le nom masculin gène, terme de biologie, avec un accent grave.

Les maladies héréditaires sont transmises par les gènes.

Gène est de la même famille que l’élément -gène qui signifie « qui donne naissance à, qui provoque » que l’on trouve dans électrogène, fumigène…
L’accent grave se transforme en accent aigu dans le dérivé génétique.

La gêne : nom féminin
On écrit gêne, avec un accent circonflexe, le nom féminin qui signifie « malaise, embarras ».
Il éprouvait de la gêne à lui poser ces questions.
C’est un être sans gêne qui vous dérange sans cesse.

L’accent circonflexe est maintenu dans les dérivés : gêner, gênant, gêneur.

glaciaire, glacière

L’adjectif glaciaire
L’adjectif s’écrit avec la finale -aire qui est un suffixe servant à former des adjectifs (humanitaire, bancaire…).
C’est une montagne de formation glaciaire.

Le nom féminin glacière
Le nom féminin s’écrit avec la finale -ière, qui est la forme féminine du suffixe -ier servant à former des substantifs (banquier…).
Tout le pique-nique est prêt dans la glacière.

golf, golfe

Le golf : le jeu

Il se détend en jouant au golf le week-end.

Le golfe : l’anse, l'avancée de la mer dans les terres

Le delta du Rhône se jette dans le golfe du Lion.

goûter, goutter

Goûter : savourer, essayer

On écrit avec un seul t et un accent circonflexe le verbe goûter qui signifie « savourer » ou « essayer ».
Goûtez la sauce et ajoutez du sel si besoin est.
Enfin, elle goûtait les joies d'un concert d' été.

L’accent circonflexe se retrouve dans le nom goût dont est dérivé goûter ainsi que dans goûteur.

Les Rectifications de l’orthographe de 1990 admettent la suppression de l’accent circonflexe quand il porte sur un u ; on acceptera donc les graphies : gouter, gout, gouteur.

On écrit de même goûter le nom qui désigne la collation que prennent les enfants à 4 heures et qui vient du verbe.

Une bonne tarte aux pommes vous attend pour le goûter.

Goutter : couler goutte à goutte
On écrit avec -tt- le verbe qui signifie « couler goutte à goutte ».
Il a réparé le robinet qui gouttait.

On veillera également à bien distinguer les dérivés dégoûter et dégoutter (plus rare), dégoûtant et dégouttant (plus rare).
Son comportement ignoble me dégoûte profondément.
Elle avait laissé son parapluie dégoutter à l’entrée.

gré, grès

Le gré : la bonne volonté

Gré, écrit sans s final, n’est aujourd’hui employé que dans quelques locutions :
au gré de quelqu’un, « selon son goût, son désir »

bon gré mal gré « que cela plaise ou non  ".
contre son gré, « contre sa volonté »
de gré ou de force « par tous les moyens »
de son (plein) gré, « avec son accord »
savoir gré à quelqu’un « lui être reconnaissant »
Il devra de gré ou de force accepter ces conditions.
Vous pouvez venir consulter notre catalogue à votre gré.

La préposition malgré est un composé de gré. Elle s’écrit donc également sans s.

Conjuguez bien le verbe savoir dans l’expression savoir gré de quelque chose à quelqu’un et non le verbe être.

Je vous saurais gré de me transmettre le dossier (et non je vous serais gré…).

Le grès : la terre

On écrit grès avec un s le nom qui désigne la matière rocheuse utilisée notamment en poterie.
Son carrelage est en grès émaillé.

hôte, hôtesse

Selon le sens du nom hôte, son féminin n’est pas le même.

L’hôtesse reçoit
Quand il signifie « personne qui accueille », hôte a pour féminin hôtesse.
Je vous recommande cette auberge: l’hôtesse est très accueillante.

Les hôtesses de l’air, les hôtesses d’accueil sont bien des personnes chargées de recevoir.

L’hôte est reçue

Quand il signifie « personne qui reçoit », hôte a la même forme au féminin qu’au masculin.
C’est une hôte charmante, que nous aimons beaucoup recevoir.

la, là

L’article et le pronom la

Nous en reparlerons à la prochaine réunion.
Je rédigerai ma lettre et la posterai avant demain.

L’adverbe
s’écrit avec un accent quand il s’agit de l’adverbe : il a une valeur de lieu ou de temps.
Nous nous sommes rencontrés.
Jusque- nous n’avions jamais entendu parler de lui.
Ce jour-là, nous étions absents.
Je te conseille cette option, ou mieux celle-là.

lacer, lasser

Lacer : attacher

On écrit lacer avec un c quand il signifie « lier avec un lacet ».

Lacer ses chaussures.

On retrouve le c dans lacet, mais également dans entrelacs, entrelacer et enlacer qui sont de la même famille étymologique.

Lasser : ennuyer
On écrit lasser avec ss quand il signifie « rendre las, fatiguer, ennuyer ».

Il persévère sans jamais se lasser.

Le s est celui que l’on retrouve dans hélas, lassitude…

Veillez de même à bien distinguer les contraires délacer, « dénouer » et délasser « faire cesser l’état de lassitude ».

Elle délaçait son corset avec rapidité et agilité.
Françoise aimait cette musique qui la délassait.

mai, mais, mes, mets

Ne pas confondre pas les noms mai et mets, la conjonction mais et le possessif mes.

Le nom mai

On écrit sans s final le nom du mois.

Les 31 jours du mois de mai.

Nous avons eu cette année un mai ensoleillé.

Puisque c’est un nom, mai peut prendre la marque du pluriel. Mais son emploi reste rare au pluriel.

Le poète chante les mais fleuris de sa campagne.

Il existe également un nom féminin maie, peu courant, qui désigne un meuble dans lequel on pétrissait le pain.
Nous avons trouvé une belle maie chez le brocanteur.

La conjonction mais

On écrit avec un s final la conjonction qui marque l’opposition.

Je l’ai appelé, mais cela ne répondait pas chez lui.

Le déterminant mes

Mes est le déterminant possessif mon, ma au pluriel. Il se place avant le nom qu’il détermine.

Je vous ferai part de mes remarques.

Le nom mets

On écrit mets le nom qui désigne le plat de nourriture.

Le pot-au-feu est un mets que l’on apprécie en hiver.

maire, mer, mère

Le maire : l’officier municipal

Le maire est élu par le conseil municipal.
Nous espérons la participation du maire à l’inauguration.

La mer : l’océan
On écrit sans e final le nom féminin qui désigne l’étendue d’eau.

La mer Méditerranée.

La mère : la femme

Le collège exige une autorisation de la mère ou du père.

Par extension, mère a de nombreux sens qui recouvrent plus ou moins l’idée de filiation.
L’oisiveté est mère de tous les vices (proverbe).
Le siège social de la société mère est en province.

maître, mètre

Le maître : la personne

Le maître d’école ; le maître d’un chien ; le maître de maison ; le maître d’hôtel ; le maître de ballet.
Le maître d’œuvre d’un chantier.
Il resta maître de la situation ; il sut se rendre maître de la situation.


Les Rectifications de l’orthographe de 1990 admettent la suppression de l’accent circonflexe quand il porte sur un i ; on acceptera donc les graphies maitre, maitresse…

Le mètre : l’unité de mesure

On écrit mètre avec un e accent grave quand il s’agit de l’unité de mesure de longueur, ou de versification.

Un mètre ruban ; un mètre pliant ; le mètre étalon.
Dans la poésie grecque, le mètre compte deux pieds.

mâle, malle, mal

Le nom masculin mâle

On écrit avec un accent circonflexe et un seul l le nom mâle qui désigne les êtres vivants de sexe masculin.
L’accouplement du mâle et de la femelle.


Le nom féminin malle

On écrit sans accent et avec ll le nom féminin qui désigne le coffre.

Ils avaient oublié une malle dans le déménagement.

Mal = de façon négative, mauvais(e).
Cet enfant parle mal

martyr, martyre

Le martyr : la personne qui souffre

Les premiers martyrs chrétiens ont été persécutés par les Romains.
Le reportage dénonçait avec véhémence la souffrance de ces enfants martyrs.

Martyr a une forme féminine (une martyre) que l’on emploie à propos d’une femme. On le trouve rarement.
Sainte Blandine, la martyre que les Romains avaient jetée aux lions.

Le martyre : la souffrance

On écrit martyre avec un e quand il s’agit non d’une personne, mais de la souffrance, de la peine endurée.
Le martyre de sainte Blandine est le sujet de nombreux tableaux.
Sa maladie fut un long martyre.
Oradour sur Glane : ville martyre

mite, mythe

La mite : l’insecte
On écrit tout simplement avec un i et sans h le nom de l’insecte qui se nourrit de laine.
Des boules de naphtaline contre les mites.

Le mythe : la légende

On écrit avec y et un h le nom désignant les légendes, les récits imaginaires…
Le mythe d’Icare, fils de Dédale.
Tout cela n’a jamais existé : ce n’est qu’un mythe, une pure invention de son imagination.


moi, mois

Veillez à ne pas confondre le pronom moi et le nom masculin mois.

Le pronom moi

On écrit moi, sans s, le pronom de la 1re personne du singulier (cf. toi, soi).

C’est à moi de répondre.

Le nom mois
On écrit avec un s le nom qui désigne la division de l’année.

Janvier est le premier mois de l’année civile.
Sabine est née au mois de juin.

on, ont

Le pronom on

Si on vous en parle, faites-le moi savoir.

On peut s’assurer que l’on a affaire au pronom quand on peut le remplacer par un autre pronom.
Si elle vous en parle, faites-le moi savoir.
 
La forme verbale ont

On écrit ont avec un t quand il s’agit de la 3e personne du pluriel du verbe avoir au présent de l’indicatif.

Dans la famille, elles ont toutes le même air.

Ont sert notamment dans les formes du passé composé.
Je suis sûr qu’ils n’ont rien vu.

ou, où

La conjonction ou
On écrit ou, sans accent, la conjonction qui relie deux mots ou deux groupes de mots pour indiquer un choix.
Venez lundi ou mardi.

On peut s’assurer que l’on a affaire à la conjonction ou quand on peut la remplacer par et : le sens sera différent, mais la phrase restera grammaticalement correcte.

Venez lundi et mardi.
On peut également remplacer ou par ou bien.

Le pronom et adverbe= le lieu


On écrit où avec un accent grave quand il s’agit du pronom relatif ou de l’adverbe interrogatif qui servent généralement à l’expression du lieu.

Notez l’adresse vous souhaitez être livré.
en est-il dans ses recherches ?

pain, pin

Le pain : l’aliment

Achète trois pains et deux baguettes.

Le pin : l’arbre

Les grandes forêts de pins dans les Landes.
Une pomme de pin.

On retrouve le i du groupe in dans le dérivé pinède.

pair, paire

Le pair : le collègue

On écrit pair sans e le nom masculin qui désigne une personne qui exerce le même type d’activité.
Il espère une certaine reconnaissance de ses pairs.

Ce nom s’emploie essentiellement dans des expressions sans déterminant, ce qui rend le genre difficilement reconnaissable.

– hors pair « sans comparaison possible, excellent »
– aller, marcher de pair « avoir des points communs, aller ensemble »
– jeune fille au pair « qui travaille en échange de son logement et de sa nourriture ».
Nous devons nous placer comme concurrents hors pair sur le marché.
Le talent seul n’est rien. Il va de pair avec le travail.

La paire : le couple

On écrit paire avec un e quand il désigne un couple de deux objets ou personnes qui sont semblables.
Une paire de chaussettes ; une paire de gants.

Les expressions dans lesquelles est employé paire font apparaître nettement le genre : faire la paire…

palais, palet

Le palais : le château, le haut de la bouche

Le palais de l’Élysée où demeure le président de la République.
Elle s’est brûlé le palais en buvant son thé.

Le palet : le disque

On écrit avec -et le nom de l’objet en forme de disque utilisé dans certains jeux. Palet est également le nom d’un biscuit.

Le hockey sur glace se joue avec un palet.

panser, penser

Panser : soigner

On écrit avec an le verbe qui signifie au sens propre comme au sens figuré « soigner ».
Les cavaliers pansent leurs chevaux.

Peu à peu, le temps avait fini par panser les plaies de son cœur.

Penser : réfléchir
On écrit avec en le verbe qui signifie « réfléchir, concevoir, imaginer… ».

Pensez à ce que vous allez dire avant de parler.
Il pense qu’il faut opter pour cette solution.

parti, partie

Un parti
On écrit sans e final le nom masculin parti qui signifie « solution choisie » ou « regroupement de personne ».

Le parti compte plusieurs milliers de militants.

Prendre parti a donné lieu à un parti pris, qui met le genre masculin en évidence.

Une partie

On écrit le nom féminin partie avec un e final, marque du féminin. Ce nom désigne, au sens général, un élément d’un tout.

Le responsable présentera une partie de son projet.

pâté, pâtée

Un pâté

On écrit sans e muet le nom masculin qui désigne le bloc (de charcuterie, de sable, de maisons…).
Le pâté impérial, spécialité de la cuisine chinoise.

Le siège social de la société occupe tout le pâté de maison.

Une pâtée

On écrit pâtée, avec un e muet (marque du féminin), le nom féminin qui désigne la nourriture que l’on donne aux chiens et aux chats.

C’est une nouvelle marque de pâtée pour chiens.

pâte, patte

La pâte : la matière

On écrit avec un accent circonflexe et un seul t le nom qui désigne la substance, la matière généralement malléable.

Pâte à pain ; pâte à crêpe ; pâte feuilletée ; pâte brisée.
Carton-pâte ; pâte à papier ; pâte à modeler.

Les Italiens sont les grands spécialistes des pâtes.

On emploie pâte au sens figuré dans l’expression c’est une bonne pâte, utilisée à propos de personnes peu difficiles, de tempérament généreux.

La patte : le membre

On écrit sans accent et avec tt le nom féminin qui désigne le membre d’un animal ou par analogie ce qui y ressemble.

Leur chien boite d’une patte.
La veste se ferme par des pressions sur une patte.
Une patte-d’oie.

Montrer patte blanche ; un coup de patte, « un coup de main habile » ; retomber sur ses pattes.
Tu vas tout casser avec tes grosses pattes.

pause, pose

La pause : l’arrêt
On écrit avec au le nom synonyme de interruption, arrêt…

Faire une pause d’un quart d’heure pour se détendre.

La pose : le fait de poser
On écrit avec o le nom dérivé du verbe poser qui désigne soit l’action de poser quelque chose, soit l’attitude, la position que l’on adopte.

Pour l’achat de tout autoradio dans notre magasin, nous vous en offrons la pose.
Le modèle devait garder la pose pendant plus d’une heure.

peut être, peut-être

La forme verbale peut être

On écrit peut être sans trait d’union quand il s’agit du verbe être précédé de l’auxiliaire pouvoir conjugué.

Si elle peut être légèrement en avance, ce sera mieux.
Cela peut être l’une ou l’autre hypothèse.

L’adverbe peut-être

On écrit avec un trait d’union l’adverbe peut-être qui forme ainsi un adverbe composé (tout comme grand-père est un nom composé).

Elle sera peut-être en avance.
Nous retiendrons peut-être la première hypothèse.

On peut s’assurer que l’on a affaire à l’adverbe lorsqu’on peut le remplacer par sans doute.
pic, pique

Le pic
Il existe plusieurs noms masculins s’écrivant pic. Un pic, c’est un oiseau, un outil ou une pointe.

Le pic épeiche est un oiseau des zones tempérées.
Prends ce pic pour casser la glace.
Les alpinistes gravissent le pic du Midi.
Nos ventes ont atteint un pic que nous souhaitons dépasser l’année prochaine.
La pique
Il existe également deux noms féminins s’écrivant -que : pique, « objet pointu » et pique, « remarque blessante ».
Les piques des violoncelles ne sont apparues qu’au XIXe siècle.
Cette pique inattendue l’avait profondément vexé.

Aux cartes, le nom de la couleur pique est du masculin, bien qu’il vienne du féminin pique (nom de l’arme symbolisée sur les cartes).
Il n’avait plus que du pique dans son jeu.

plan, plant

Le plan : la surface, le dessin, le projet

On écrit sans t final le nom plan qui a de nombreux sens et de nombreux emplois : « surface »
« représentation graphique », « projet »…

Au premier plan, vous apercevez la forêt.
L’architecte doit remettre ses plans lundi.
Le plan d’actions se déroulera en trois temps.

L’expression laisser quelque chose en plan, qui s’emploie au sens de « abandonner », appartient au registre familier.

Le féminin de l’adjectif correspondant met en évidence la finale en an : plane.

Le plant : la plantation

On écrit avec un t final plant, dérivé du verbe planter, qui désigne un ensemble de plantes.

Repiquez vos plants de tomates au printemps en pleine terre.

Pour ne pas oublier le t, pensez à plantation, planter, qui sont de la même famille.

plus tôt, plutôt

Plus tôt

On écrit plus tôt en deux mots lorsqu’il s’agit d’une question de temps : l’adverbe tôt est précédé d’un autre adverbe : plus, ce qui signifie « plus en avance, moins tard ».

Il aurait fallu le convoquer plus tôt.
Nous enverrons la commande plus tôt que prévu.

L’adverbe plutôt

On écrit en un seul mot l’adverbe plutôt qui indique une idée de préférence
.
Je choisirais plutôt la seconde option.
Plutôt sert à introduire le complément dans une comparaison.
Nous enverrons la commande par fax plutôt que par courrier.

On peut parfois employer plus tôt et plutôt sans que la phrase soit incorrecte, mais les deux phrases obtenues n’ont pas le même sens.
Il faut recevoir le directeur plus tôt que son adjoint (l’adjoint sera reçu, mais plus tard).
Il faut recevoir le directeur plutôt que son adjoint (l’adjoint ne sera pas reçu).

poing, point
Le poing : la main fermée
On écrit avec un g final muet le nom poing qui désigne une main dont les doigts sont repliés sur eux-mêmes.

Les manifestants scandaient leurs slogans en levant le poing.

dormir à poings fermés
les poings sur les hanches
pieds et poings liés
taper du poing sur la table

Le point : l’endroit, le moment précis

On met un point à la fin de chaque phrase.
Le comité souhaite revenir sur ce point.
à point
à point nommé
à tel point que
au point de
au point que
en tout point
être au point
faire le point
le point de croix
le point de tige
le point faible de
le point mort
marquer un point


porc, port

Le porc : le cochon

On écrit avec un c le nom de l’animal.

Les Bretons sont les premiers producteurs de porcs.

On retrouve le c dans les dérivés porcherie, porcelet.

Le port : aire pour les bateaux ; action de porter
Il existe deux noms masculins s’écrivant avec un t final : port, « zone pour les bateaux » et port « action de porter ».
Le port d’Amsterdam chanté par Jacques Brel.
Les frais de port sont à payer en plus.


près, prêt

Près de

La locution près de, qui introduit un infinitif, indique que l’action est imminente, que sa réalisation est proche.
 
La locution est fréquente en tournure négative.

Il n’est pas près de retravailler avec eux !

Elles ne sont pas près de retravailler avec eux !

Prêt à

La locution prêt à qui se construit le plus souvent avec un infinitif signifie « préparé à, disposé à ».

Est-il prêt à partir ?
Nous sommes prêts à vous accorder un entretien.

Être prêt à tout.

Prêt est un adjectif : il s’accorde donc en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

Sont-elles prêtes à partir ?

Elle n’est pas prête à recommencer ou elle n’est pas près de recommencer (mais non : elle n’est pas prête de recommencer).

quand, quant

Quand

On écrit avec un d final quand qui introduit une question ou une subordonnée de temps.

Quand ma commande sera-t-elle livrée ?

Nous vous préviendrons quand votre commande sera arrivée.

La locution quant à

On écrit avec un t final quant à qui a la valeur d’une préposition. Cette locution introduit des noms ou des infinitifs et est employée dans le sens de « en ce qui concerne ».

Quant à votre commande, elle n’est pas encore arrivée.

Nous avons été satisfaits de l’expérience, mais quant à la renouveler immédiatement, nous devons y réfléchir.

quel, qu’elle(s)

Le déterminant quel

On écrit en un seul mot le déterminant quel qui détermine un nom sur lequel porte une question ou une exclamation. Il se place avant le nom.

Quel diplôme préparez-vous ?
Dites-nous quel diplôme vous préparez.
Quelle joie de le revoir enfin !
Nous ne pouvons accepter n’importe quelles conditions de travail.
Il ne sait pas quelles seront les conséquences de sa décision.
Quel est également attribut dans la locution quel que (à ne pas confondre avec quelque).

Le pronom qu’elle(s)
On écrit en deux mots le pronom sujet elle précédé de que.

Elle vous présentera le projet qu’elle souhaite réaliser.
Il prend ces décisions, mais il ignore qu’elles sont lourdes de conséquences.
Arnaud n’est pas plus grand qu’elle.

On peut s’assurer que l’on a affaire au groupe qu’elle(s) si on peut le remplacer par qu’il(s) ou que lui, qu’eux.



qui, qu’il


qu'il

On écrit qu’il seulement si le sujet de la proposition qui suit est bien il.

Il a écrit à ceux qu’il n’a pas vus depuis longtemps. (il est sujet de la proposition : il n’a pas vu…)
Je ne savais pas qu’il resterait là plusieurs jours. (il est sujet de la proposition : il resterait là…).

qui

Il a répondu aux lecteurs qui lui ont écrit. (les lecteurs lui ont écrit.)
Je ne savais pas qui resterait là plusieurs jours. (qui restera là ?)

On peut s’assurer qu’il faut écrire qu’il si on peut remplacer qu’il par qu’elle ou par que lui

Dans les tournures impersonnelles
On peut avoir le choix entre qui et qu’il quand le verbe de la proposition subordonnée est un verbe pouvant s’utiliser en tournure impersonnelle.

Je ne comprends pas ce qui leur arrive (ou ce qu’il leur arrive).

Dans l’exemple ci-dessus, la première possibilité équivaut à la proposition cela leur arrive, la seconde équivaut à il leur arrive cela.

Lorsqu’il s’agit d’un verbe qui ne s’emploie qu’en tournure impersonnelle, on écrit toujours qu’il.

C’est ce qu’il faut écrire. (et non ce qui faut écrire).

quoique, quoi que

Veillez à ne pas confondre quoique et quoi que, qui bien que proches par leur sens, ont des constructions différentes dans la phrase.

Quoique, signifie bien que

Quoique est une conjonction de subordination qui signifie « bien que ». Elle s’écrit toujours en un seul mot.

Quoiqu’elle soit encore très jeune, elle fait preuve d’une grande maturité.
Quoique très jeune, elle fait preuve d’une grande maturité.

Quoi que 

Quoi que est une locution pronominale qui signifie « quelle que soit la chose qui, quelle que soit la chose que ». La locution s’écrit toujours en deux mots.
Quoi que nous décidions, nous devons en tenir informés nos administrés. (= quelle que soit la chose que nous décidions…).
Il voulait obtenir gain de cause, quoi qu’il arrive.
Vous pouvez lui demander quoi que ce soit, il saura vous répondre.

raisonner, résonner

Raisonner : réfléchir
On écrit avec ai le verbe raisonner qui signifie « utiliser sa raison pour réfléchir, penser ».

La société devrait raisonner davantage en termes d’image de marque.
Il aurait fallu raisonner Christiane pour qu’elle accepte.

Résonner : retentir
On écrit avec é le verbe résonner qui signifie « renvoyer le son ».

L’orchestre apprécie l’acoustique de la salle qui résonne bien.
L’écho fait résonner nos voix.
Sa tête résonnait encore de toutes les acclamations de la soirée.

reine, rêne, renne

La reine : la femme
On écrit reine, avec ei, le nom de la femme qui est à la tête de la monarchie ou qui est l’épouse du roi.

La reine Élisabeth II d’Angleterre.
Reine connaît plusieurs emplois métaphoriques ou figurés :
Chez les insectes, il y a souvent une reine.
L’association œuvre pour une société où la tolérance serait reine.
Des bouchées à la reine.

La rêne : la bride

On écrit rêne, avec un ê, le nom féminin qui désigne la pièce de harnais servant à guider l’animal. Rêne est le plus souvent employé au pluriel.

Le cavalier tient les rênes d’une main ferme.

Le renne : le mammifère
On écrit renne, avec nn, le nom du mammifère ruminant des régions froides.

Les grands troupeaux de rennes en Scandinavie.

repaire, repère

Le repaire : le refuge

On écrit avec ai le nom qui désigne le refuge qu’il s’agisse de celui d’un animal ou de celui de malfaiteurs.

Les endroits rocheux sont réputés être des repaires de serpents.
Les malfaiteurs ont été surpris dans leur repaire.

Le repère : la marque

On écrit avec è le nom synonyme de marque, jalon ou, au sens figuré, synonyme de référence.

Ces arbres au carrefour vous serviront de repère.
L’enfant a besoin de repères pour construire sa personnalité.

roder, rôder

Roder : mettre au point
On écrit sans accent circonflexe le verbe qui signifie « mettre progressivement au point ».
Le mécanicien rode le moteur de la voiture.

Dès qu’elle sera rodée, l’équipe de travail sera très efficace.

Rôder : errer

On écrit avec un accent circonflexe le verbe qui signifie « errer ».
Les malfaiteurs rôdaient autour de la maison.

sain, saint, sein, seing

L’adjectif sain

On écrit  sain l’adjectif qui signifie « en bonne santé, salubre » et au sens figuré « sans danger, normal ».

L’air sain de la montagne lui fera le plus grand bien.
Ils sont sortis sains et saufs de l’accident.
Les comptes de l’entreprise sont très sains.

On peut s’assurer que l’on a affaire à l’adjectif sain en le mettant au féminin.

L’atmosphère saine de la montagne lui fera le plus grand bien.

L’adjectif et nom saint

On écrit saint l’adjectif qui signifie « vertueux, que l’on vénère pour ses mérites et ses vertus » ou « qui est sacré ».

Les philosophes étudient les textes de saint Augustin.
Il faut être un saint pour le supporter toute la journée.
Les lieux saints.

Le nom sein
On écrit sein le nom qui désigne le buste, la poitrine.
La jeune mère donnait le sein à son bébé.

Le nom seing
On écrit avec eing le nom synonyme de signature qui ne s’emploie aujourd’hui plus que dans les locutions sous seing privé et blanc-seing.

Les actes sous seing privé s’opposent aux actes authentiques.
Le blanc-seing permet de rédiger ultérieurement le document.

satire, satyre

La satire : le pamphlet
On écrit avec un i le nom de l’ouvrage qui vise à attaquer, critiquer.

Les Satires de Boileau.
Le journaliste, dans sa satire, s’en prend aux prétendus philosophes.

Le satyre : l’exhibitionniste
On écrit avec y le nom de la divinité de la mythologie grecque ou de l’homme qui entreprend les femmes de façon obscène.

Elle avait toujours vu en lui un affreux satyre.

sceau, seau, sot

Le sceau : le cachet
On écrit sceau, avec un c, le nom qui désigne le cachet que l’on appose pour garantir l’authenticité d’un document. On emploie également sceau au sens figuré.

Le roi apposait son sceau sur ses lettres.
Le garde des Sceaux, « le ministre de la Justice ».
Sa venue devait rester sous le sceau du secret.

Le seau : le récipien

L’écuyer donne un seau d’avoine au cheval.
Madeleine faisait des pâtés de sable avec son seau et sa pelle.

Le sot : l' idiot

Arrête de faire le sot

sceptique, septique

Sceptique : incrédule
On écrit sceptique, avec un c, l’adjectif qui signifie « incrédule, qui doute ». Sceptique s’emploie également comme nom.

Malgré tous les arguments avancés, il est resté sceptique.

Septique : infectieux
On écrit septique, sans c, l’adjectif qui signifie « infectieux, qui porte des germes pathogènes ».
Une embolie septique.
Une fosse septique, « une fosse dans laquelle les matières sont transformées par l’action de microbes »


serein, serin

L’adjectif serein
On écrit avec ein l’adjectif qui signifie : « calme, pur, paisible ».

Il restait serein alors que tout s’agitait autour de lui.

On peut s’assurer de la finale en ein en mettant l’adjectif au féminin.
Elle restait sereine…

Le nom le serin
On écrit serin, avec in, le nom de l’oiseau.
Les serins de la concierge pépient dès les premiers rayons.

si tôt, sitôt

Si tôt
signifie « aussi tôt ».

Je ne pensais pas qu’il viendrait si tôt.

On peut s’assurer que l’on doit bien écrire deux mots s’il est possible de mettre si tard à la place.
Je ne pensais pas qu’il viendrait si tard.

L’adverbe sitôt
On écrit en un seul mot l’adverbe sitôt que l’on emploie en locution : sitôt après, « aussitôt », pas de sitôt, sitôt que….
Mettez les fleurs dans un vase sitôt après les avoir cueillies.
Une aventure que vous n’oublierez pas de sitôt.
Prévenez-le sitôt que vous aurez pris votre décision.


sol, sole

Veillez à ne pas confondre le nom masculin le sol et le nom féminin la sole.

Le sol
On écrit sans e final le nom masculin qui désigne la surface (de la Terre, d’une pièce…).

C’est une plante qui exige un sol riche en potassium.
Notre boutique vous offre un grand choix dans les revêtements de sol.

Sol est également le nom de la cinquième note de la gamme de do.

La clef de sol.

La sole = le poisson

Plat du jour : filet de sole au beurre blanc.

On ne confondra pas ces termes avec le nom masculin saule, que l’on prononce, dans la plupart des régions, avec un [o] comme dans pôle.
Alfred de Musset voulait reposer à l’ombre d’un saule.
Le saule pleureur.

son, sont

Le déterminant possessif son

C'est son fils
La commission devra étudier son rapport.
Le directeur a rangé ces dossiers dans son armoire.

Le verbe sont

Sont, avec un t final, est la 3e personne du pluriel du verbe être au présent de l’indicatif.

Les enfants sont heureux d’être en vacances.
Sont sert notamment à former les formes du passé composé et du passif.
Les dossiers sont arrivés avant la fin de la semaine.
Les maires sont élus par le conseil municipal.

sur, sûr

La préposition sur

Le dossier est resté sur son bureau.
Le bulletin d’information vous propose un point sur la circulation.

L’adjectif sûr
On écrit avec un accent circonflexe l’adjectif sûr qui signifie « certain ».

Est-il sûr d’accepter ces conditions ?
Investir dans notre société est un placement sûr.
Bien sûr ; de source sûre.

Tache, tâche

La tache : la marque

On écrit sans accent circonflexe le nom féminin tache qui désigne la trace laissée par une souillure, une coloration, une pigmentation… Tache s’emploie également au sens figuré.

Des taches de sang avaient mis les enquêteurs sur la piste.
Un tissu sombre avec des taches claires.
Des taches de rousseur.
Cet échec faisait tache dans son parcours jusqu’alors sans faute.
Il a taché sa chemise en mangeant des spaghettis.

La tâche : le travail

On écrit avec un accent circonflexe le nom féminin tâche pris dans le sens « travail, besogne à accomplir ».
Elle accomplit cette nouvelle tâche avec beaucoup d’application.
Travailler à la tâche.
Il tâchera de passer dans l’après-midi.

tant, temps

L’adverbe tant

Tant est un adverbe servant à marquer l’intensité (il a tant travaillé), la quantité (cela vous coûtera tant), la comparaison (ce n’est pas tant le mal que la peur qui le retient), la durée (tant qu’il fait beau, il est heureux).

Le nom le temps

Le nom masculin temps entre dans des locutions telles que :
à temps, « à l’heure, au bon moment »
Ils sont arrivés à temps pour assister à son départ.
en même temps, « au même moment »
Ne parlez pas tous en même temps.
entre-temps, « pendant ce temps-là »


tante, tente

La tante : la personne

On écrit avec a le nom de la personne, la sœur d’un des parents ou la femme de l’oncle.
Il a passé quelques jours chez sa tante.

Le a de tante se retrouve dans la formulation enfantine tata.

La tente : l’abri
On écrit avec e le nom qui désigne un abri fait de toile tendue.
Une toile de tente, des piquets de tente.

teinter, tinter

Teinter : colorer

Sous l’émotion, ses joues se teintèrent de rose.
Des reflets teintés de roux.

On retrouve le groupe ei dans des termes de la même famille : teindre, teinture…

Tinter : résonner
On écrit avec in le verbe qui signifie « résonner, faire résonner ».
Il fit tinter la clochette pour l’appeler.

tome, tomme

Le tome : le volume
On écrit avec un seul m le nom masculin qui désigne la division d’un ouvrage.
Une œuvre en trois tomes.

La tomme : le fromage
Désigne le fromage à pâte pressée.
Il a acheté de la tomme de Savoie.

trait, attrait

La locution verbale avoir trait à

On écrit en deux mots la locution avoir trait qui se construit avec un complément introduit par à et qui signifie « se rapporter à, concerner ».
Cette étude a trait aux mouvements sociaux de 68.

Le nom un attrait

On écrit en un mot le nom masculin attrait qui signifie « charme » ou « attirance ».
C’est un projet qui ne manque pas d’attrait.
Il éprouve beaucoup d’attrait pour la musique de la Renaissance.

tribu, tribut

Le nom féminin tribu
On écrit sans aucune lettre finale le nom féminin tribu qui désigne un groupe de personnes.
L’ethnologue étudie les rites des tribus de l’Afrique noire.

Tribu, bien que nom féminin, s’écrit sans e final.

Le nom masculin tribut
On écrit avec un t final muet le nom masculin tribut qui signifie « contribution » au sens propre comme au sens figuré.
Les vaincus devaient payer un tribut aux vainqueurs.
Ces efforts sont le juste tribut qu’il faut payer pour réussir.

vanter, venter

Vanter : célébrer
On écrit avec an le verbe qui signifie « louer, parler favorablement de, célébrer ». On emploie couramment le verbe pronominal se vanter.

La publicité vante les mérites du produit.
C’est un orgueilleux qui ne cesse de se vanter.

Venter : faire du vent
On écrit avec en le verbe impersonnel qui signifie « faire du vent ».
Qu’il pleuve ou qu’il vente, il fait un quart d’heure de vélo tous les jours.

ver, verre, vers, vert

Le ver : l’animal
Un ver de terre, un ver luisant, les vers à soie.

Le verre : la substance vitreuse
On écrit verre, avec rr, le nom masculin qui désigne la substance vitreuse transparente et par extension des objets fabriqués avec cette substance.

Du verre coloré pour la fabrication des bouteilles.
Des verres de lunettes.
Un service de douze verres à pied.

Le vers : la phrase poétique

On écrit avec un s final muet le nom qui désigne la suite de mots constituant une unité rythmique dans un poème.

Un vers de douze pieds est un alexandrin.


On écrit aussi vers la préposition qui signifie « en direction de, aux alentours de ».

Il se dirigeait vers Marseille.
Le colis sera livré vers midi.

Le vert : la couleur

On écrit avec un t final le nom de la couleur et l’adjectif correspondant.

Le vert s’obtient en mélangeant du bleu et du jaune.
Les sapins verts se détachaient sur le blanc de la neige.

vice, vis

Veillez à ne pas confondre le nom masculin vice et le nom féminin vis.

Le vice : le défaut
Les vices de fabrication sont couverts par la garantie.
Je ne lui connais pas un seul vice.

La vis : la pièce
 
Les vis, les écrous et les boulons.
Le pas de vis.


voie, voix

La voie : le chemin
.
Les voies de communication ; autoroute à trois voies ; les voies de chemin de fer ; quai 4, voie A ;
Ces perspectives nous ouvrent de nouvelles voies.
Être sur la bonne voie.

La voix : le son

On écrit avec un x final le nom féminin désignant l’ensemble des sons émis par les cordes vocales et, par extension, la parole.

La cantatrice mettait beaucoup d’émotion dans sa voix.
Parler à voix basse ; rester sans voix ; de vive voix.


voir, voire

On écrit sans e final le verbe voir à l’infinitif.

Il faut le voir pour le croire.
Nous avons demandé à voir les documents avant d’en débattre.

La conjonction voire
On écrit avec un e final la conjonction voire qui sert à unir deux mots ou deux groupes de mots avec une idée de gradation.

Il faudra deux mois, voire trois, pour mener à bien l’opération.

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